Crédit Auto

Crédit auto sans garant : quelles solutions ?

Il existe une multitude de critères imposés par les banques dans le cadre de la souscription à un prêt auto. Parmi eux figure la présentation d’un garant. Or, ne pas avoir la possibilité d’en fournir un constitue-t-il un élément rédhibitoire ? Pas forcément à condition que l’emprunteur soit en mesure de fournir d’autres garanties solides.

Qu’est-ce que le garant en prêt auto ?

En prêt auto, un garant est une personne physique en charge de cautionner la dette contractée par l’emprunteur. Son rôle est ainsi de prendre le relais sur le remboursement du crédit s’il s’avère que l’emprunteur n’est plus en mesure de le faire à cause de la perte d’un emploi, d’un motif médical qui empêche l’exercice d’une activité rémunératrice ou d’autres accidents de la vie. Le garant peut être un membre de la famille ou un proche. Il est exigé lorsque l’emprunteur est soumis à des situations professionnelles et financières assez délicates. Lorsqu’il a de faibles revenus, est en CDD ou est au chômage, présenter un garant va faciliter sa demande, car cela réduit les risques de non-paiement. En général, il existe deux types de cautionnement à savoir la caution solidaire et la caution simple. On parle de caution solidaire lorsque le garant prend immédiatement en charge le règlement des mensualités dues en cas d’impayé. La caution simple quant à elle n’est utilisée qu’en fin de recours, après que la banque ait passé en revue toutes les solutions de recouvrement possibles.

Point important à spécifier : le garant n’est pas à confondre avec le co-emprunteur. Il ne jouit pas forcément du bien acquis par le biais du prêt bancaire. C’est souvent le cas lorsque des parents veulent aider leur enfant à disposer de sa première voiture et n’ont pas le droit de propriété.

Comment obtenir un prêt auto sans garant ?

La principale crainte d’une banque est de ne pas se faire rembourser sur les fonds alloués, c’est pourquoi elle se montre très exigeante en imposant la présentation d’un garant. Que faire s’il n’existe pas de caution à associer à l’emprunt ? Dans ce cadre, l’emprunteur devra jouer sur les autres critères d’acceptation relatifs au prêt, à commencer par l’apport personnel. S’il est en mesure de fournir une contribution financière élevée, de l’ordre de 20 à 30 % du prix total du véhicule, il se peut que l’organisme prêteur se montre clément. Apporter un capital de départ conséquent est une preuve de l’implication du souscripteur à son projet et démontre sa capacité d’épargne et de ce fait, ses aptitudes de remboursement.

Il est aussi préférable d’avoir une situation financière saine pour faire pencher la balance en sa faveur. L’emprunteur ne doit avoir aucun découvert bancaire ni être soumis à des incidents de paiement. De toute façon, il est difficile de cacher à la banque une mauvaise santé financière, car elle passera au crible le relevé d’identité bancaire.

Le taux d’endettement du souscripteur ne doit également pas excéder les 33 % de ses ressources. S’il s’avère qu’il est trop endetté, son dossier de demande sera recalé. Une banque ne prendra jamais le risque de mettre son client dans une situation financière délicate en lui accordant un prêt supplémentaire alors qu’il a déjà beaucoup d’autres créances en cours.

Enfin, la stabilité de l’emploi est également prise en considération par l’établissement prêteur. Les fonctionnaires ou les employés en CDI ont plus de chances d’obtenir un prêt auto sans garant par rapport aux intérims, aux CDD ou aux professions libérales.

Les solutions pour accéder à un prêt auto sans garant

Les prêts auto sans garant sont exclusivement dédiés aux demandeurs solvables qui ne font pas l’objet d’un fichage auprès de la Banque de France. Bien souvent, les emprunteurs essuient des refus de la part des organismes bancaires, car ils ne sont pas en mesure de présenter des garanties. Heureusement que solliciter un garant ne constitue pas le seul moyen de trouver une banque susceptible acceptant d’accorder des fonds pour financer l’acquisition d’une voiture neuve ou d’occasion.

Une des solutions possibles consiste à opter pour le nantissement. Il s’agit d’un mode de sûreté personnelle particulièrement courant suggéré par la banque. L’idée est d’utiliser un compte bancaire comme garantie protégeant l’organisme des conséquences d’un défaut de remboursement. La banque se réserve alors le droit de récupérer les sommes disponibles sur ce compte pour disposer de son argent. Parmi les placements financiers qui peuvent être utilisés à titre de nantissement figurent le livret A, l’assurance-vie, le compte courant ou encore l’épargne solidaire. Lors d’un nantissement, le compte servant de garantie ne peut être débité, car il est bloqué. Mais il reste possible de continuer à l’alimenter à travers des versements.

Le gage du véhicule peut aussi être une solution lorsqu’on n’est pas en mesure de présenter un garant pour son prêt auto. Une fois que le véhicule est acheté, il peut être saisi par la banque dans le cadre d’une vente forcée si l’emprunteur n’honore pas le paiement de ses mensualités. Cette démarche fait l’objet d’un enregistrement auprès de la préfecture lors de la création de la carte grise, ce qui empêche la revente de la voiture tant que celle-ci est encore gagée. Le propriétaire pourra la revendre une fois que son prêt totalement est remboursé et que le gage est levé.