L’application des nouvelles normes européennes imposant aux constructeurs de réduire à 95 g de C02 au kilomètre leurs véhicules a entraîné dans son sillage le développement des voitures électriques. Désormais, les Tesla, les Peugeot e-208, les Renault Zoé et autres Kia e-Niro ne sont pas les seuls modèles que l’on voit circuler de plus en plus sur nos routes. L’électrique touche aussi le segment des véhicules utilitaires qui déploient une foule d’avantages ainsi que quelques inconvénients à prendre en considération avant d’envisager une conversion de sa flotte auto.
Véhicule utilitaire électrique : une multitude de points forts
L’électromobilité est en plein essor en France et ailleurs dans le monde. Face au durcissement des règlementations européennes qui envisagent la neutralité carbone d’ici peu, le secteur du transport est dans la ligne de mire des législateurs qui imposent une réduction des émissions de polluants des véhicules.
Pour favoriser l’usage des VZE, plusieurs incitations sont avancées par le gouvernement français, à commencer par l’accès à un bonus écologique. Un nouveau décret promulgué en juillet 2021 portant le N°2021-977 précise que les véhicules rejetant moins de 20 g de CO2 par km bénéficient du bonus écologique correspondant à 40% du prix d’achat TTC, avec une majoration possible pour les batteries en location. Pour les entreprises, un plafond de 5000 euros est fixé. L’éligibilité est envisageable si le VUL électrique ou hybride rechargeable émet moins de 50 g de CO2 par km. La prime à la conversion qui s’étend de 5000 à 9000 euros vient se cumuler à ce bonus écologique pour faire davantage descendre l’investissement à l’achat.
Un autre avantage d’utiliser une flotte de véhicules électriques est d’ordre environnemental. Les véhicules branchés ne rejettent ni hydrocarbures brûlés, ni particules fines, ni monoxyde de carbone qui sont responsables de la pollution atmosphérique. Choisir ce mode de mobilité est une occasion pour l’entreprise de participer dans la lutte pour la protection de l’environnement et dans la foulée, de révéler une meilleure image auprès du public.
Les voitures électriques ont aussi cette particularité d’émettre très peu de pollutions sonores. Elles sont silencieuses et contribuent à la quiétude des villes. Les habitants situés dans les grands axes ne contrediront certainement pas cet avantage.
Les entreprises qui cherchent à maîtriser le TCO de leur parc automobile ont intérêt à envisager l’électromobilité dans la mesure où ces VZE sont plus économiques à l’utilisation. Une auto électrique a besoin de 13 à 25 kWh d’électricité au 100 kilomètres, ce qui représente une dépense de 3,25 à 6,25 euros par 100 km en moyenne. Or, un modèle thermique consomme 5 litres / 100 km soit 6 à 7 euros de carburant au 100 km. Par ailleurs, un moteur électrique s’avère beaucoup plus simple et moins onéreux à entretenir : pas de réservoir d’huile, pas de courroie de distribution, pas de filtres à changer régulièrement. L’électromoteur compte cent fois moins de pièces en rotation. Le TCO est totalement maîtrisé et l’entreprise peut même espérer faire des économies.
L’essor de l’électromobilité s’explique aussi par la multiplication des modèles disponibles. La plupart des plus grands constructeurs possèdent dans leur catalogue des offres de véhicules utilitaires électriques. De Renault, à Volkswagen en passant par Peugeot, Opel, Fiat ou Mercedes, il est possible de trouver des modèles adaptés pour la livraison du dernier kilomètre ou des livraisons interurbaines. Ils proposent des volumes de chargement acceptables pour ne pas pénaliser les utilisateurs et la motorisation reste relativement puissante pour gagner en performance. Les véhicules électriques sont de même en phase avec les dernières innovations et étrennent une pléiade de technologies notamment en matière d’aides à la conduite. L’affichage tête haute, la caméra de recul, le régulateur/limiteur de vitesse, les avertisseurs de radars ne sont que quelques exemples d’équipements enrichissant les nouveaux VZE.
Quelques inconvénients des véhicules utilitaires électriques
En dépit de leurs multiples avantages, les véhicules utilitaires électriques révèlent quelques limites, qu’il est conseillé de prendre en compte avant d’envisager un achat. Le principal point faible de ces autos repose sur l’autonomie. Si les berlines électriques atteignent actuellement les 500 voire les 600 km d’autonomie, ce n’est pas le cas de VUL dont le rayon de déplacement reste restreint. Le Mercedes eSprinter par exemple ne peut rouler qu’entre 119 et 157 km en une seule charge. Le Ford Ford e-Transit annonce des performances plus élevées en pouvant parcourir jusqu’à 350 km. Le Fiat e-Ducato offre lui aussi une autonomie importante de 360 km.
La recharge représente également une problématique commune à tous les véhicules électriques. Un délai relativement long est requis pour récupérer l’autonomie du véhicule. Ce temps de charge dépend de la puissance tolérée du véhicule et du mode de recharge. Sur des bornes électriques en courant alternatif, une moyenne de 6 heures est nécessaire pour recharger. En revanche, sur les bornes rapides, il est possible de récupérer l’autonomie totale d’un véhicule en moins d’une heure. Bien que ce délai soit court, il est toujours plus long que les 5 minutes nécessaires pour faire le plein d’un VUL thermique. Kwigee vous propose tout une gamme de borne recharge à la vente.
À noter que la recharge notamment sur les bornes publiques peut être problématique. Entre les places squattées par les véhicules tampons, les longues files d’attente et les pannes, il se peut qu’un conducteur ne puisse pas recharger là où il le pensait. La situation est pire avec les bornes rapides en raison de leur faible nombre sur le territoire et leur accès conditionné par l’utilisation du badge d’identification adapté.
Les véhicules utilitaires électriques sont aussi pénalisés par leur tarif élevé. Prenons l’exemple du Renault Kangoo Van. La version thermique est tarifée à 20 400 euros tandis que la version électrique coûte jusqu’à 31 100 euros selon les prix officiels communiqués par le constructeur. Ces coûts élevés sont justifiés par les technologies récentes étrennées par les voitures électriques. Néanmoins, le développement de cette niche devrait contribuer à tirer les prix vers le bas. Dans tous les cas, les entreprises peuvent recourir aux bonus écologiques et aides gouvernementales pour bénéficier d’un soutien financier. Ils ne pourront pas gommer totalement la différence entre le prix d’achat d’un VZE et d’une version thermique, mais les économies à la clé restent appréciables.
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